mercredi 21 janvier 2009

Un petit pas pour l'homme...No man is an Island!

Les premiers pas du nouveau président, nos correspondants sur place les ont vécus avec une grande émotion. Ils nous racontent comment s'est passé, aux États-Unis en différents endroits, le passage d'un flambeau dont la flamme a été si soudainement ranimée aux yeux de l'Humanité :

L'aventure humaine se poursuit en effet pour les amis d'Obamania: Celui, Bart, Eric, et Antoine avec lesquels vous avez déjà fait connaissance dans nos articles :

Bart Woord est un correspondant D66, un parti démocrate néerlandais qui se qualifie de social-libéral dans le spectre politique hollandais. Pour vous aider à situer ces partenaires de l'ADLE, leur députée européen est Sophie In't Veld, connue notamment pour ses engagements dans la protection des données online mais aussi dans sa lutte contre le double siège du Parlement Européen.
Bart donc, est arrivé 36 heures en avance devant le Capitol pour se mêler à la foule des millions de citoyens venus vivre l'Instant. Après une nuit glaciale, somnolant dans d'improbables cartons, il nous transmets ces quelques lignes par téléphone :

“As a European attending the inauguration and having some of the precious tickets, it was of course a monumental experience. To me, the most interesting feature of the day was being amid thousands of people and hearing them chat among themselves about Obama, the campaign and the future of the United States. It's about seeing the tears in my neighbour's eyes during Obama's inaugural speech and peering over the bowing heads during the invocation by Reverend Warren. This is really a completely different thing from any European political event that I've attended.”

Celui, notre webmestre virtuose (et normalien en informatique quantique, on se ne refuse rien à Obamania ;) a vécu cette expérience humaine au MIT (le célèbre institut du Massachusetts), il nous raconte :

"En fait, tout se passe sur CNN pour les millions d'américains qui n'étaient pas à Washington. Aucune célébration à proprement parler n'était organisée au MIT le soir par exemple. En revanche à midi (heure locale de l'investiture), le cœur de l'amérique s'est arrêté de battre quelques minutes. Tout le monde s'est arrêté de travailler et les salles de conférence ont été transformées en salle de projection. L'université, la ville, les rues, se sont arrêté de respirer. Même dans les écoles maternelles, les enfants ont regardé l'investiture. C'est assez exceptionnel. Pour comparer, le lundi (la veille) était jour férié : le Martin Luther King Day, mais il y avait quand même des gens dans les bureaux (pas des masses, bien-sûr, mais quand même). Là, le monde s'est arrêté pour écouter Obama.
Accessoirement, bien que le MIT soit une université privée, tout le monde ici est Démocrate. Pas étonnant: high class, grande ville, côte Est."

J'en profite pour vous faire partager ces quelques mots du Président des Jeunes Démocrates Européens (JDE/YDE), la branche jeune du PDE. Andrea Casu, jeune démocrate italien et partenaire privilégié de longue date, nous confie ce que lui inspire l'entrée en fonction de celui dont les premiers pas prennent une dimension messianique. Profitons-en pour ajouter sa présentation à la belle galerie de portraits et de rencontres que nous vous proposons.
Écoutez ses mots de raison mais aussi de responsabilité quant au pont démocrate transatlantique que nous avons évoqué dans les premières lignes de ce blog qui présentent notre projet.




Un grand merci à Andrea, Celui, Bart, Eric, Antoine, Alain, Ali, Jorge , Moulikad, Jean-François, Sandro, Jean-Luc, Josef , Samuel, Saïd, et tout ceux qui, comme eux, partagent notre extraordinaire aventure!

mardi 20 janvier 2009

From Washington D.C. on Capitol Hill

Nous célebrons à la maniere Obamania le D-Day, en direct de Washington, avec notre ami Antoine Mc Grath.

Lui-même au seuilde la Maison Blanche, Il nous livre ses premières impressions sur la cérémonie plus symbolique que jamais… Antoine :



The U.S. Presidential Inauguration is a tradition in our country. It includes the swearing-in of a newly elected United States President, and marks the beginning of their presidency.

By mandate of the U.S. constitution requires the incoming President to be sworn in by making the following declaration:

I do solemnly swear (or affirm) that I will faithfully execute the Office of President of the United States, and will to the best of my Ability, preserve, protect and defend the Constitution of the United States.


An optional, but frequent addition to this oath concludes with “so help me God.”

Following the oath it is tradition for the new President to make an inaugural address. This tradition has been violated by only four presidents and was the probable cause of death for our 9th President William Henry Jackson who in 1841 delivered a nearly 2 hour inaugural address on an exceptionally cold day. William Jackson holds two records, one for having delivered the longest inaugural address, and for having the served only 31 days as president. His presidency also came at the age of 68, which gave him a third record of being the oldest man to be elected president until Ronald Regan became president at the age of 70, John McCain is 73.

John F. Kennedy had a particularly memorable inaugural address; 40 years after being delivered it is frequently reverenced in the U.S. the following are a few excerpts:

To those peoples in the huts and villages across the globe struggling to break the bonds of mass misery, we pledge our best efforts to help them help themselves, for whatever period is required—not because the Communists may be doing it, not because we seek their votes, but because it is right. If a free society cannot help the many who are poor, it cannot save the few who are rich.

And so, my fellow Americans: ask not what your country can do for you—ask what you can do for your country.

My fellow citizens of the world: ask not what America will do for you, but what together we can do for the freedom of man.

Finally, whether you are citizens of America or citizens of the world, ask of us the same high standards of strength and sacrifice which we ask of you. With a good conscience our only sure reward, with history the final judge of our deeds, let us go forth to lead the land we love, asking His blessing and His help, but knowing that here on earth God's work must truly be our own.


The inauguration of Barrack Obama is estimated to attract 2.5 million people. Concerts, bars, benefits, balls and more are available and the festivities have been in full swing beginning with a free concert at the Lincoln memorial Sunday the 18th. Many of the inaugural events are free, however most evening benefit balls will cost roughly 100 USD, and can exceed 1,000 USD for a single ticket.

Today on January 20th the White House will host a parade, and the U.S. Capitol will hold the official inauguration of our 44th President Barrack Obama. Capitol Hill will be reserved for ticket holders, who were able to secure them from their representatives in advance. The rest of the surrounding area will be open to the public and equipped with live visual’s and audio of the ceremony.

On January 19th 2008 inauguration tickets were made available for pick up in the offices of Congress members and Senators. Each Representative’s office received thousands of inaugural ticket requests since November 4th and had a mere 200 to distribute. By 10 AM fortunate ticket winners were wrapped around the capitol offices waiting for entry to pick up the ticket(s) they had been assigned. It was a chilled day but diligent constituents warmed each other with jovial camaraderie as hope flavored snow fell from the sky.

Contents of the Official Inaugural Packets

  • Invitation

  • Program of Ceremonies and Information on the history of Lincoln
    “The Presidential Inauguration of 2009 takes place as the nation prepares to celebrate the 200th anniversary of Abraham Lincoln’s birth.”

  • Obama and Biden Portraits
    Accompanied by their stock signature

  • Inauguration Ticket
    Secured with an embossed official seal, fine print, and holographic strip. Imprinted with a not for sale notice



Pour retrouver les images de Washington et revenir sur les moments forts de sa traversée des States à vélo durant la campagne, n'hésitez pas à parcourir la gallerie d'Antoine !



Merci Antoine ! :)

mardi 13 janvier 2009

Jean-Luc Bennahmias, Les leçons américaines pour la campagne européenne

Nous poursuivons nos rencontres avec un autre candidat à l'investiture MoDem pour les élections européennes, mais un député européen sortant cette fois, qui nous dit vouloir mettre à profit son expérience du terrain de la grande région Sud-Est et des institutions européennes pour porter une dynamique démocrate dans la future délégation à Bruxelles (et Strasbourg;).

Jean-Luc Bennahmias est Vice-Président des démocrates français, élu de Marseille, Président de la fédé 13, et pour nous également l'un des instigateurs du projet Obamania, Il nous explique ici en quoi ce projet l'a interpellé, quelles leçons Obama lui inspire pour les européennes de juin.

C'est ensuite le journaliste de profession et praticien des médias qui explique sa vision de la campagne Obama, des différences de relation aux médias entre Europe et Amérique, de la place d'internet dans la vie politique.

C'est enfin le sentiment de l'ancien secrétaire national des Verts sur les élections européennes, leurs premiers pas dans l'arène électorale européenne, l'espace politique démocrate et son rapport à l'écologie que nous interrogeons: écoutez plutôt.





Vous pouvez retrouver l'interview (plus) complète en suivant le lien…

Merci Monsieur Bennahmias !

samedi 27 décembre 2008

Rencontre avec Sandro Gozi: l'Avenir (proche) des démocrates européens

Vous connaissez sûrement déjà l'étoile montante de la vie politique italienne: il vient régulièrement à notre rencontre et fait encore une fois montre d'une sympathie et d'une disponibilité peu commune. Sandro Gozi a été membre du cabinet du président della Commission européenne Prodi. Il est aujourd'hui député démocrate de Vénétie, responsable de la politique européenne du groupe Partito Democratico au Parlement italien, et secrétaire général adjoint du Parti Démocrate Européen.

C'est à Bruxelles que nous l'avons rencontré, lors d'une conférence de presse conjointe de Francesco Rutelli et de François Bayrou et ce jeune homme politique nous a donné son sentiment sur l'élection d'Obama bien-sûr, mais aussi sur les enseignements qu'il en tire pour la vie politique italienne.

Le lien entre les démocrates latins sont forts et signifiés dès la fondation du PDE, mais c'est la Margherita (la fleur, pas la pizza!) qui en constituait la branche italienne. Aujourd'hui, les développements du Partito Democratico dirigé par Walter Veltroni, dans une grande alliance de l'extrême gauche au centre droit, doivent nous interroger sur la nature de notre parenté: parcours parallèle de cousins ou réelle inspiration paternelle de nos partenaires transalpins? Les systèmes électoraux diffèrent profondément mais les objectifs et les valeurs défendus par les démocrates, comme nous le signifie Sandro, sont les mêmes.

L'avenir des démocrates italiens, français, et de toute l'Europe sera conditionné aux résultats des élections européennes de juin prochain. Nous pouvons compter sur les jeunes responsables politiques comme Sandro pour faire exister une Europe politique forte et... démocrate. Voyez plutôt ce qu'il en dit:





Merci Sandro!

mercredi 24 décembre 2008

Rencontre avec le Secrétaire Général du PDE, Josef Broz

Josef Broz est Tchèque. Nous aurons prochainement l'occasion de le retrouver à l'occasion de la présidence tchèque de l'Union Européenne à laquelle la France passe le flambeau ces jours-ci.

Il est également Démocrate et dans une situation comparable à celle de nombreux démocrates en Europe: Cesta Zmeny se trouve face à deux blocs partisans dogmatiques dans les mots et exclusifs dans la pratique politique. A l'image de la vie politique tchèque, voici un premier regard sur un autre ominprésident, lider carismo d'une droite très conservatrice et anti-européenne, d'ascendance libertarienne au plan économique: Vaclav Klaus. On se tournera aussi vers le Premier ministre libéral Mirek Topolanek qui dirige le parti ODS, profondément divisé sur l’Europe. Lorsque Josef évoque le "système radar", il s'agit de la partie du plan anti-missiles américain qui concerne son pays.

En l'occurrence, notre interlocuteur est aussi secrétaire général du Parti Démocrate Européen (PDE), depuis sa fondation en 2004, et occupe ce poste aux côtés de Marielle de Sarnez. Rappelons à cette occasion que le PDE est coprésidé par François Bayrou et Francesco Rutelli, et que son Président d'honneur est Romano Prodi. Les membres de ce parti son issus de France et d'Italie, de République Tchèque donc, mais aussi de Lituanie (Darbo Partija) du Pays-Basque Espagnol (EAJ PNV), de Saint Marin (Alleanza Popolare), de Chypre (europaïko komma) et de Belgique (le MCC) .

Josef, journaliste de profession nous livre ici un regard réaliste, presque désabusé, sur la vie politique Tchèque et Européenne, tout comme il porte souvent un oeil critique et attentif sur le PDE lui-même.


Merci Josef!

samedi 20 décembre 2008

un café avec JF Kahn, on parle des européennes bien-sûr!

Une conversation entre Obamania et JFK le politique...européen, ça commence évidemment par les États-Unis, la victoire d'un démocrate et les leçons électorales à en tirer pour les combats à venir. Très vite, le fil de la pensée pique vers la vieille Europe insoumise, le socle des révolutions passées et ...à venir. Avec Kahn on lie actu brulante et philosophie politique, de la pertinence du Gaullisme aujourd'hui à la crise économique et aux élections européennes de 2009. Avec le MoDem? la réponse live de Monsieur Kahn.









Merci Jean-François Kahn!

ps: si le son vous est désagréable (un café c'est sympa mais bruyant), vous pouvez retrouver la restranscription complète de cet entretien.

mardi 25 novembre 2008

Joe Biden, le joker d’Obama


On a beaucoup parlé, sur ce blog et dans les médias, de Barack Obama, et assez peu de son colistier Joseph Robinette (!) Biden. Mais pour traiter de la politique internationale des Etats-Unis, il faut impérativement s’intéresser au deuxième homme de l’Etat, Vice-président et grand ponte des affaires internationales américaines, dont l’influence sera significative sur la conduite des US, notamment parce qu’il a obtenu cette position dans la campagne justement afin de crédibiliser Obama en la matière et parce que les veeps (Cheney en est la meilleure illustration) sont tout particulièrement responsables de la diplomatie, cet aspect considéré comme secondaire par bien des américains.

Un homme d’expérience

Joe Biden à 66 ans, est ce que l’on pourrait appeler un vieux routier de la politique américaine. Il a été élu pour la première fois en 1972 à l’age de 29 ans, c’est son sixième mandat successif de sénateur du Delaware, un petit état coincé entre la Pennsylvanie et le New Jersey. Il a donc passé la moitié de sa vie au Sénat!

Une qualité majeure de ce professeur en droit constitutionnel: sa maîtrise des enjeux internationaux. Depuis longtemps on n’avait pas vu à la tête des Etats Unis un homme d’une telle expérience : Président pendant plus de huit ans de la très puissante commission des affaires étrangères du Sénat, Il est respecté bien au delà de son propre parti.

Après s'être fortement engagé dans les guerres des Balkans et notamment en faveur des Bosniacs (pour la levée de l'embargo sur les armes), ila notamment été en 1999 à l’origine de la célèbre résolution qui confiait à Bill Clinton toutes les forces nécessaires pour gérer la crise du Kosovo. Le co-auteur de ce texte était à l’époque un sénateur républicain du nom de… McCain. Joe Biden est aussi l’un des premiers hommes politiques américains à s’être élevé contre la création de la prison de Guantanamo et il en a plusieurs fois demandé la fermeture, la qualifiant de “honte” pour son pays.
"Lorsque je réfléchis à ma carrière d'homme politique, je suis particulièrement fier du travail que j'ai accompli pour mettre fin au génocide dans les Balkans et pour faire adopter la loi contre la violence à l'égard des femmes", résume-t-il dans son autobiographie.


Le ticket gagnant

A 66 ans, l’homme politique américain le plus reçu a l’étranger ne passe environ qu’un tiers de son temps aux Etats-Unis - et encore récemment médiateur en Géorgie - jouit d’une crédibilité peu commune qui a fait de Joe Biden le meilleur partenaire du candidat Obama, auquel on reprochait son inexpérience. Il a été et restera la caution du jeune président en matière de diplomatie. Il sera aussi et surtout, le patron d’Hillary Clinton. Il faut le noter lorsque l’on s’interroge sur le rapprochement des concurrents à l’investiture dont les différents avaient pu sembler irréparables: Hillary Clinton, forte notamment de l’image de Bill au Proche-Orient, sera le sherpa américain dans le reste du monde, la responsable de la diplomatie. Et d’aucuns s’interrogent sur l’identité du véritable patron des affaires internationales. Mais les contre-pouvoirs internes à l’administration sont nombreux. On ne peut négliger notamment le rôle des services de renseignement et le pouvoir de l’armée. Biden lui, pourra superviser l’ensemble de ces services, là ou la diplomatie d’Hillary ne peut pas tout.Évidemment Biden traîne aussi un certain nombre de casseroles: il a par exemple voté en 2002, tout comme Mme Clinton, le Patriot Act : la loi qui a permis à Bush d’intervenir en Irak.
Libre penseur parfois aussi démagogue et électoraliste, il ne garde pas sa langue dans sa poche; un avantage pour le vice-président, souvent chargé d’attaquer l’adversaire politique, mais qui pourrait se retourner en l'occurrence contre son maître.


La Biden Touch

Catholique et fils d’ouvrier de Baltimore, il est l’incarnation des democrats de l’Est : les “blue collars”. Natif d’une région en déclin industriel, la Rust Belt (ceinture de rouille), Il est lui aussi hégérie du rêve américain: parti de rien, aujourd'hui vice-président. Il n’a pas de fortune personnelle: il est le moins riche des sénateurs. Autant d’arguments de proximité d’avec l’Amérique moyenne, pour le moins paradoxal puisqu'on taxait Obama d’intellectuel.
Il est un démocrate centriste, favorable à l’avortement, à l’union civile des homosexuels, au contrôle stricte des hedge funds et les private equity funds dont il dénonce la responsabilité fondamentale dans la crise économique, favorable à la taxation forte des hauts revenus et aux investissements étrangers dans l’économie américaine: ce qu'on apelle les fonds souverains saoudien et chinois ; mais favorable aussi à la peine de mort et à la vente (contrôlée) des armes à feu, grand défenseur des droits d’auteurs et de la propriété intellectuelle, il s’attache à faire bouger les lignes à Washington malgré sa grande expérience du système sénatorial et ne ternit en rien l’image réformatrice de la nouvelle équipe. Sa la liberté de langage a conduit à certaines gaffes célèbres de la campagne.

C’est ce contraste de progressisme et de classicisme, ce côté bavard et proche de la vox populi (et parfois même populiste), que les médias américains qualifient de Biden Touch. Un « nouveau » visage démocrate (lisez l'article sur le reste de l'entourage présidentiel) dont il faudra observer attentivement l'ambiguïté dans les prochaines années.

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