Barack et Michelle Obama viennent de faire leurs premiers pas dans le bureau ovale, introduits par Georges Bush, toujours en fonction le temps de la transition. Le nouveau Président ne prêtera en effet serment pour
entrer en fonction que le 20 Janvier prochain.Les structures bougent déjà fondamentalement, puisque c’est toute l’organisation de
la Maison Blanche qui va être remodelée à l’image de la prochaine administration. Exit les tristes néo-cons comme
Cheney ou
Rumsfeld et les personnalités éminentes qui entouraient W comme
Condy Rice.
En effet, les démocrates ont construit leur campagne notamment sur la dénonciation des mensonges et des incompétences de l'équipe précédente. On doit donc s’attendre à un
véritable renouvellement de la culture politique américaine, dans la manière de travailler, sans doute plus transparente. D'autant plus que cette nouvelle administration aura la confiance d'une grande majorité de la population.
On pense notamment à ceux qui reviendront vraisemblablement sur le devant de la scène après avoir quitté Bush junior à grand fracas à l’instar de
Colin Powell, dupé sur l’affaire irakienne et qui soutenait Obama. On reverra également les candidats démocrates malheureux des dernières présidentielles revenir en grâce: le nobel
Al Gore, en Secrétaire d'État à l’environnement ou à l’énergie, saisira son bâton de pèlerin pour prêcher la parole écologiste à travers le continent et le monde. Le francophile
John Kerry, sera sans doute Secrétaire d'État aux affaires étrangères récompensé d’avoir, dès les primaires, œuvré en interne en faveur de la candidature de Barack Obama.
D’ores et déjà, on sait la place stratégique qu’occuperont les anciens de l’administration Clinton:
John Podesta l’une des trois personnalités chargées d’assurer la transition sous la direction de
Valerie Jarrett, épaulée par
Pete Rouse, le chef de cabinet de l'ancien Sénateur Obama.
Laura Tyson ou
Jason Furman, autre proche de Clinton pourrait être chargée des finances et de l’économie.
Mais quels seront les
hommes de l’ombre vraiment nouveaux qui conseilleront Obama?
Il y aura évidemment les conseillers d'Obama pendant la campagne, par exemple le spin doctor visiblement génial,
David Axelrod, d’origine polonaise, qui conseille Obama depuis plus de deux ans et qui fait parti du cercle des intimes du couple présidentiel.
Rahm Emmanuel, représentant de l'Illinois à la chambre, qui sera secrétaire général de
la Maison Blanche. Autrement dit, un Claude Guéant à l’américaine.
Il y a aussi
les jeunes étoiles démocrates, on ne les oubliera pas ici puisqu’ils sont pour nous des exemples:
Les speechwriters, auteurs des discours mythiques d’Obama et notamment du fameux “Yes we Can!”, une équipe dont aucun des trois membres n’est trentenaire, et dirigée par l’exceptionnel
Jon Favreau, plume du Président des États-Unis, un accès direct au bureau ovale à
...25 ans, not so bad!
On a parlé de la campagne d’Obama sur le Web? Elle était drivée par
Chris Hughes, co-fondateur de Facebook, autre proche d’Obama à Chicago âgé lui aussi de
25 ans, et sûrement "Chief Technologies Officer" de
la Maison BlancheAu passage, un petit clin d'œil à notre ami franco-américain
Antoine McGrath (
vous avez pu le voir avec son vélobama) Il entre à
la Maison Blanche à
23 ans aux affaires environnementales. Congratulations Antoine!
Et encore une fois un exemple qui nous laisse à méditer. En France, quelle est la place des jeunes en politique?
Pour finir, il faut également s’attendre à deux dimensions symboliques dans la constitution du prochain gouvernement américain. D’une part la mise en place d’une “
dream team” gouvernementale avec notamment
Caroline Kennedy, la fille de JFK, à l'éducation ou comme Ambassadrice à l'ONU. D’autre part, Obama pratiquerait aussi son “ouverture” aux démocrates mais également aux républicains: en sus de Powell,
Robert Gates, ancien Secrétaire d'État à la défense de Georges Bush (ca n’augure rien de bon pour la suite...), ou bien de certains républicains modérés comme
Chuck Hagel, Sénateur du Nebraska jouerons leurs cartes à fond.
Autant de noms donc, qui nous sont aujourd’hui peu familiers, mais qui, au regard des enjeux qu’ils auront à relever pour la première puissance mondiale, deviendront, dans les prochains mois, le quotidien de nos préoccupations de politique internationale.
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