Ou, comment se comprendre à l’aide des Américains.
1. En termes américains :
Quand on dit républicain, chacun comprend : pas de couverture sociale universelle, pas de retraite gérée collectivement, le culte du libéralisme économique au dépend des plus faibles, le moins d’Etat possible, le règne du marché libre.
Et sur les questions sociétales un conservatisme radical : pour la peine de mort, contre l’avortement, contre les droits des homosexuels, les femmes à la maison, la guerre contre les non Chrétiens et protectionnisme, etc.
Si l’on regarde en détail, on retrouve beaucoup de la droite Européenne dans le républicanisme américain. Celle de France est loin de s’en détacher.
Quand on dit Démocrate (américain), on entend : plus d’état pour réguler le marché, extension des protections sociales à tous (santé, retraite), extension du droit à l’éducation scolaire, protection de l’environnement, etc.
Et sur les questions sociétales, le progressisme en matière de droit des femmes, libertés fondamentales (expression religion, orientation sexuelle, citoyenneté…), lutte contre la peine de mort, multilatéralisme en relations internationales.
2. En termes français :
La dichotomie Droite/Gauche ne fait plus sens : nous, citoyens, nous ne nous y retrouvons plus : « PS/UMP, quelle différence ? » (« … et le MoDem, qu’est ce que c’est ?! » … J’y viens).
Sur les sujets essentiels, c’est effectivement dur de faire la nuance entre les deux vieux partis, ou les conservatismes pèsent lourds sur les machines et brouillent les discours. Exemple le dernier référendum européen : le PS coupé en deux, l’UMP idem ; il y a autant de conservateurs à l’UMP qu’au PS. Ils dénoncent l’Europe affreuse, la méchante délocalisation, prônent le repli nationaliste. Et les progressistes, les réformateurs, ceux qui veulent voir la raison collective gouverner, bref les MoDem pas encore assumés, ils se taisent parce qu’avec les temps qui courent, le temps d’une Europe vieillissante qui vire à l’Angleterre victorienne, ils n’ont pas la cote.
Les Paleosocialistes dit Bourlanges. C’est valable à droite, avec entre autres conservateurs populistes, les nombreux FN reconvertis, partie immergée de l’Iceberg UMP. Les « deux grands » partis français ne nous permettent pas de répondre aux questions de notre époque et plombent le débat, malheureusement pour
3. Et les démocrates ?
Alors répétons-le sans lassitude : Être démocrate en France c’est être proche des démocrates américains parce que l’on défend un État plus présent pour réguler le marché, un Etat mieux réparti sur les territoires pour agir là ou les français en ont besoin, une société ouverte et tolérante, c'est-à-dire qui défend les droits fondamentaux, la liberté de la presse, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit des homos, des femmes, des minorités visibles qui lutte contre toutes les discriminations, qui assume sont positionnement sociétal et sa logique économique ! Elle est là notre différence.
Si les français créditent massivement Obama (au delà du battage médiatique univoque, que dénoncent certains d'entre vous, les français ne sont pas idiots. Même si l'homme n'est pas parfait, il suffit d'avoir suivit un débat pour bien percevoir les nuances d'idées, même aplanies par la campagne), ils nous rejoindront aussi pour ces raisons et parce que nous sommes le seul parti français de gouvernement cohérent, qui ne jongle pas avec des tendances antithétiques mais qui est uni sincèrement dans la défense de ses valeurs humanistes.
Nous sommes libéraux donc, le mot n’est pas sale (on le découvre en sortant de France), et nous l’assumons : nous sommes pour la liberté économique qui permet à tous d’entreprendre et d’être indépendants et créateurs ; pas chantres d’un libéralisme économique aveugle et stakhanoviste mais défenseurs d’une liberté encouragée, accompagnée par l’État qui régule et répartit vraiment, à tous et sur tout le territoire, les richesses créées.
4. L’internationale Démocrate :
Nous rejoignons ainsi nos partenaires de l’ADLE pour un libéralisme sociétal : même s'ils sont parfois trop libéraux à nos yeux en termes économiques -on comprend ici un des intérêts de l'Europe: un même mot, plusieurs idées — (la version anglo-saxonne du terme que caricaturent et généralisent beaucoup de français), nous nous retrouvons sur les questions de société et nous défendons ensemble âprement la liberté des citoyens européens — qui en a bien besoin ! (cf. Vigipirate, Edwige, traitement des medias, etc.). Ce sur plan d’ailleurs, l’UE est un frein récurrent aux velléités de contrôle (policière, répressives, étatistes) de l'exécutif français.
La défaite des conservateurs américains est essentielle pour réorienter à l’échelle mondiale la tendance et redonner une chance aux oppositions démocratiques dans de nombreuses dictatures: pour les combattants de la liberté, ceux qui affrontent les oppressions, le mot à un sens que parfois ceux qui croient l’avoir acquise oublient. Il y a l’Histoire, pour nous rappeler d’être vigilant et de combattre pas à pas. Cela ne fait pas de nous des soutiens à Obama : d'abord nous ne votons pas, ensuite, quand bien même nous le soutiendrions, l'effet serait insignifiant, voir contre-productif. Enfin, nous avons vocation à créer des liens avec les interlocuteurs qui nous sont le plus proche, sans pour autant ni nous immiscer dans leur politique interne, ni révoquer toute alliance au nom d'une divergence particulière. C'est une leçon de l'Europe : celle de l'art du compromis (j'ai pas dis compromission !). La remarque est valable our nos partenaires européens donc: cessons d'attendre d'eux qu'ils soient à notre image : L'Europe ne sera jamais la France en grand (à vous de voir si on doit s'en désoler ou s'en réjouir)
Et face à la montée des conservatismes partout en Europe, surtout de droite, mais aussi de gauche, face à la montée généralisée des extrêmes, face à l’apathie des socialismes, face à la dilution des écologies: nous portons les valeurs démocrates !
Ce projet, Obamania, vise à les partager avec nos partenaires naturels : les démocrates américains.
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