vendredi 31 octobre 2008

Emmanuel Todd, un inquiétant prophète.

De la chute des empires soviétique et… américain

Les démocrates l'ont rencontré lors de leur convention sur l'Europe ; on ne présente plus cet auteur (cf. article ci-dessous : un noir au seuil de la maison blanche), qu’on pourrait qualifier de chevènementiste en termes politiques, mais qui va bien au-delà de cette triste restriction, puisqu’il incarne à lui seul (dernier mohican) l'unique figure contemporaine de l’intellectuel français (rare spécimen d’une espèce disparue). En 1973, jeune démographe sortant de l’université et âgé alors d’à peine 25 ans, il annonçait au monde dans l’indifférence générale la chute du mur de Berlin et des régimes soviétiques.

Il se basait pour cela essentiellement sur des données démographiques, mais sa connaissance encyclopédique des sociétés humaines l’emmenait déjà bien au delà de la (seule) science humaine dure.En 1983, il publiait ses thèses de fin d’étude en une œuvre fondamentale (et à lire à tout prix) : La Diversité du Monde. Il y détaillait une théorie complète du rapport entre les structures familiales et la modernité (l’éducation) d’une part, les systèmes idéologiques d’autre part, et le développement des sociétés enfin. On pouvait alors voir exploser l’étendue de sa science, et la troublante justesse de son analyse, qui s’appliquait à toutes les sociétés humaines dans leur diversité dans une capacité globale à éplucher nos cultures et à les expliquer par les données simples du rapport qu’a chacun de nous à ses parents et à sa fratrie.

Comme tout modèle a ses défauts — et son créateur encore plus en l’occurrence —, en bon universaliste qui se respecte, on est fatalement d’autant plus enclin à la critique à son égard que nos valeurs fondamentales, notre culture et notre instinct, tendent à aller à l’encontre d’une théorie sociologique qui par nature divise, segmente, catégorise l’humanité.

Cependant ce premier ouvrage précoce, prophétique même qui annonçait 16 ans avant les faits, la chute du système dominant l’Europe de l’Est crédibilisait d’autant une théorie généralisée plus tard et déjà extrêmement tangible.Que de superlatifs pour en venir enfin à ce qui nous intéresse ici et à un constat inquiétant :
Emmanuel Todd a connu son premier véritable succès de librairie en 2002 avec « Après l’Empire », ouvrage dans lequel il annonce cette fois la chute de l’empire américain.

Si l’on ne remettra pas en cause les fondements de cet oracle (on ne va fouiller ici les entrailles de ce livre), l'on pourrait au moins s’interroger ensemble, tout particulièrement dans la situation économique toute récente, sur les conséquences et notamment sur la démocratie, que pourrait avoir si ce n’est la disparition, au moins le déclin sensible de la plus grande d’entre elles.

Je ne saurais vous recommander plus chaudement de lire Todd. Si la théorie pure vous retient (bien que très accessible et même ludique en l'occurrence dans l’écriture et le contenu), contentez-vous pour commencer d’un ouvrage qui réduit le trop influent Huntington (The clash of civilisations) à l’état de néant intellectuel, comme Le Rendez-vous des Civilisations (2007), coédité au Seuil avec Youssef Courbage, ou d’une théorie de l’intégration passionnante par une étude comparée des situations des immigrés en France, en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis justement : Le Destin des immigrés (1994).
Lisons Todd, aussi dérangeant que cela puisse être, nous nous comprendrons mieux !

Un noir au seuil de la Maison Blanche

My Goodness!

44 après la fin de la ségrégation en Amérique (au sens légal), un noir est sur le seuil de la Maison Blanche (à plus d’un titre donc). Les réticences restent fortes : leur « autre » c’est le noir. Emmanuel Todd, génial démographe anthropologue (on a profité de ses humeurs lors de la convention sur l’Europe) nous l’expliquait dès ses premières publications (1), c’est au prix de l’exclusion des noirs (et on l’oublie, du génocide indien) que les américains ont réussi miraculeusement l’intégration de toutes leurs minorités, c’est à dire (hormis les wasp que l’on peut considérer comme majoritaires) de tout les américains : Juifs, hispaniques, asiatiques, irlandais, arabes, français etc. etc.
et en premier lieu pour la France… de cette Amérique que l’on se plait à décrier sur tant d’aspects (notamment dans son rapport à la liberté, et bien-sûr au racisme) en s’oubliant à bon escient.

On n’est pas près de voir un coloured se porter candidat à l’élection suprême de la 5ème. Même pas d’admettre comme tels ceux qui sont nos afro-américains (les afro-européens ?), nos « autres ». Une femme, et déjà on criait au miracle pour ne pas dire au scandale, on s’extasiait de tout, sauf d’un machisme omniprésent. L’occasion d’un clin d’œil au démocrates français(es) qui sous l’impulsion essentielle de ses vice-présidentes permet aux femmes d’exister pleinement politiquement au cœur ce parti.

Alors profitons-en pour nous interroger sur la représentativité de nos élus. Ce n’est même pas une caricature : à l’Assemblée nationale l’élu est homme, blanc (pur souche), vieux, bedonnant, dégarnit, aisé, bien éduqué et d’une csp+++. A Titre strictement personnel pourquoi m’en plaindre, bien représenté que je suis pour au moins… 4 de ces caractéristiques ? :)
alors pour notre peine on épargnera le Sénat.

Nous ne perdrons pas de temps à mentionner les élus de France métropolitaine dans notre Parlement qui détonnent, puisqu’à ma connaissance il n’y en a qu’une : Mme George Pau-Langevin (Paris), de surcroît c’est une femme. (merci d’éclairer toute omission !).

Citons donc les 11 représentants noirs des Dom-Tom qui portent la diversité de notre pays sur les bancs de l’Assemblée : Chantal Berthelot, Christiane Taubira (Guyane), Alfred Almont, Serge Letchimy, Louis-Joseph Manscour (Martinique), Éric Jalton, Victrorin Lurel, Jeanny Marc (Guadeloupe), Albert Likuvalu (Wallis-et-Futuna), René-Paul Victoria (Réunion) et profitons-en pour rendre hommage à Monsieur Abdoulatifou Aly député démocrate de Mayotte : Le MoDem fait honneur à la pluralité française, avec un tiers des ses élus représentant des minorités visibles !



À vrai dire, le simple fait de s’interroger sur cet aspect de la représentativité des élus, et donc de la diversité de nos concitoyens, est en France anticonstitutionnel, sûrement à juste titre. Si je m’interroge, je n’en suis pas moins instinctivement un farouche opposant de la discrimination « positive » prônée par le président, et ardent défenseur de l’universalisme que seule la France (et l’Ethiopie !) proposent au monde et notamment en réponse au multiculturalisme à l’anglo-saxonne, à l’américaine donc, qui ne tient qu’en temps de confort (économique notamment) pour se muer en différentialisme dangereux aux premiers signes de crise.


J’attends donc avec impatience vos réactions, vos avis, vos commentaires, vos propositions ! Règlementer le cumul des mandats pourrait être l‘un des premiers moyens pour faire émerger la classe politique nouvelle que François Bayrou appelle de ses vœux (pieux ?). Une certaine vision d’Europe apporte-t-elle une ouverture à ce questionnement ?

On verra bien lors des toutes prochaines élections européennes, d’une part si la diversité est investie, d’autre part si elle est élue.

(1) La diversité du Monde, Famille et Modernité, Seuil, 1983. ouvrage de base et de référence Mais aussi : le Destin des Immigrés ou Le Rendez-Vous des civilisations. E. TODD

(2) Une pétition contre le cumul des mandats

mercredi 29 octobre 2008

Qu’est-ce qu’être démocrate en Europe ?

Ou, comment se comprendre à l’aide des Américains.



1. En termes américains :

Quand on dit républicain, chacun comprend : pas de couverture sociale universelle, pas de retraite gérée collectivement, le culte du libéralisme économique au dépend des plus faibles, le moins d’Etat possible, le règne du marché libre.

Et sur les questions sociétales un conservatisme radical : pour la peine de mort, contre l’avortement, contre les droits des homosexuels, les femmes à la maison, la guerre contre les non Chrétiens et protectionnisme, etc.

Si l’on regarde en détail, on retrouve beaucoup de la droite Européenne dans le républicanisme américain. Celle de France est loin de s’en détacher.

Quand on dit Démocrate (américain), on entend : plus d’état pour réguler le marché, extension des protections sociales à tous (santé, retraite), extension du droit à l’éducation scolaire, protection de l’environnement, etc.

Et sur les questions sociétales, le progressisme en matière de droit des femmes, libertés fondamentales (expression religion, orientation sexuelle, citoyenneté…), lutte contre la peine de mort, multilatéralisme en relations internationales.

2. En termes français :

La dichotomie Droite/Gauche ne fait plus sens : nous, citoyens, nous ne nous y retrouvons plus : « PS/UMP, quelle différence ? » (« … et le MoDem, qu’est ce que c’est ?! » … J’y viens).

Sur les sujets essentiels, c’est effectivement dur de faire la nuance entre les deux vieux partis, ou les conservatismes pèsent lourds sur les machines et brouillent les discours. Exemple le dernier référendum européen : le PS coupé en deux, l’UMP idem ; il y a autant de conservateurs à l’UMP qu’au PS. Ils dénoncent l’Europe affreuse, la méchante délocalisation, prônent le repli nationaliste. Et les progressistes, les réformateurs, ceux qui veulent voir la raison collective gouverner, bref les MoDem pas encore assumés, ils se taisent parce qu’avec les temps qui courent, le temps d’une Europe vieillissante qui vire à l’Angleterre victorienne, ils n’ont pas la cote.

Les Paleosocialistes dit Bourlanges. C’est valable à droite, avec entre autres conservateurs populistes, les nombreux FN reconvertis, partie immergée de l’Iceberg UMP. Les « deux grands » partis français ne nous permettent pas de répondre aux questions de notre époque et plombent le débat, malheureusement pour la France.


3. Et les démocrates ?

Alors répétons-le sans lassitude : Être démocrate en France c’est être proche des démocrates américains parce que l’on défend un État plus présent pour réguler le marché, un Etat mieux réparti sur les territoires pour agir là ou les français en ont besoin, une société ouverte et tolérante, c'est-à-dire qui défend les droits fondamentaux, la liberté de la presse, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit des homos, des femmes, des minorités visibles qui lutte contre toutes les discriminations, qui assume sont positionnement sociétal et sa logique économique ! Elle est là notre différence.

Si les français créditent massivement Obama (au delà du battage médiatique univoque, que dénoncent certains d'entre vous, les français ne sont pas idiots. Même si l'homme n'est pas parfait, il suffit d'avoir suivit un débat pour bien percevoir les nuances d'idées, même aplanies par la campagne), ils nous rejoindront aussi pour ces raisons et parce que nous sommes le seul parti français de gouvernement cohérent, qui ne jongle pas avec des tendances antithétiques mais qui est uni sincèrement dans la défense de ses valeurs humanistes.

Nous sommes libéraux donc, le mot n’est pas sale (on le découvre en sortant de France), et nous l’assumons : nous sommes pour la liberté économique qui permet à tous d’entreprendre et d’être indépendants et créateurs ; pas chantres d’un libéralisme économique aveugle et stakhanoviste mais défenseurs d’une liberté encouragée, accompagnée par l’État qui régule et répartit vraiment, à tous et sur tout le territoire, les richesses créées.

4. L’internationale Démocrate :

Nous rejoignons ainsi nos partenaires de l’ADLE pour un libéralisme sociétal : même s'ils sont parfois trop libéraux à nos yeux en termes économiques -on comprend ici un des intérêts de l'Europe: un même mot, plusieurs idées — (la version anglo-saxonne du terme que caricaturent et généralisent beaucoup de français), nous nous retrouvons sur les questions de société et nous défendons ensemble âprement la liberté des citoyens européens — qui en a bien besoin ! (cf. Vigipirate, Edwige, traitement des medias, etc.). Ce sur plan d’ailleurs, l’UE est un frein récurrent aux velléités de contrôle (policière, répressives, étatistes) de l'exécutif français.

La défaite des conservateurs américains est essentielle pour réorienter à l’échelle mondiale la tendance et redonner une chance aux oppositions démocratiques dans de nombreuses dictatures: pour les combattants de la liberté, ceux qui affrontent les oppressions, le mot à un sens que parfois ceux qui croient l’avoir acquise oublient. Il y a l’Histoire, pour nous rappeler d’être vigilant et de combattre pas à pas. Cela ne fait pas de nous des soutiens à Obama : d'abord nous ne votons pas, ensuite, quand bien même nous le soutiendrions, l'effet serait insignifiant, voir contre-productif. Enfin, nous avons vocation à créer des liens avec les interlocuteurs qui nous sont le plus proche, sans pour autant ni nous immiscer dans leur politique interne, ni révoquer toute alliance au nom d'une divergence particulière. C'est une leçon de l'Europe : celle de l'art du compromis (j'ai pas dis compromission !). La remarque est valable our nos partenaires européens donc: cessons d'attendre d'eux qu'ils soient à notre image : L'Europe ne sera jamais la France en grand (à vous de voir si on doit s'en désoler ou s'en réjouir)

Et face à la montée des conservatismes partout en Europe, surtout de droite, mais aussi de gauche, face à la montée généralisée des extrêmes, face à l’apathie des socialismes, face à la dilution des écologies: nous portons les valeurs démocrates !

Ce projet, Obamania, vise à les partager avec nos partenaires naturels : les démocrates américains.

mardi 28 octobre 2008

La Nuit Démocrate : venez débattre !



Une grande soirée électorale, ou plutôt une nuit (décalage horaire oblige) pour suivre en direct les résultats, débattre, échanger, rencontrer les supporters d'Obama en France,

avec Martin en Direct de Washington DC

On vous attend nombreux !

Si les “Ricains” n'étaient pas là

Ou, comment les États-Unis nous font sentir le besoin d’une Europe vraiment unie…

C’est en effet l’un des leitmotive de notre engagement politique, l’origine même du militantisme de beaucoup de jeunes, dans notre parti et dans bien d’autres associations : nous voulons plus d’Europe !

Plus d’Europe, c’est en terme politique multiplier les prérogatives supranationales, concernant par exemple la lutte contre le réchauffement climatique, la gestion de l’immigration, le politique fiscale ou bien encore l’Europe de la défense. C’est en termes culturels permettre à ses citoyens de se vivre, de s’échanger, de se partager, de se rencontrer. L’Europe peut résoudre les problèmes insolubles à l’échelle nationale.

Mais comment en convaincre nos concitoyens?
L’Europe c’est déjà le quotidien de tous les français, même s’ils n’en ont pas toujours conscience. Quelques exemples : le conseil général promeut une nouvelle infrastructure dans votre département ? C’est l’Europe qui la finance en majorité. Votre T-shirt vient de Chine ? Il est arrivé par le plus grand port d’importation français : Rotterdam. Sarkozy roule les mécaniques à Moscou ? C’est le Président du Conseil de l’UE que l’on reçoit (il ne veut plus laisser la place, d’ailleurs). Les chefs d’État paniquent devant la crise ? Il n’y pas encore de politique bancaire commune, il s’agit d’en mettre une en place de toute urgence puisque devant cette situation économique exceptionnelle l’évidence se fait jour : tout seul on ne peut rien faire !

Il en reste pourtant qui défendent le repli national, il y en a surtout pour dénoncer l’Europe opportunément, et s’en attribuer les bienfaits quand ils sont évidents. On les appelle sceptiques, ils sont juste cyniques ! Ils critiquent les faiblesses politiques de l’Union tout en souhaitant qu’elle reste embryonnaire et s’en attribuent les mérites avec opportunisme électoral et populisme.

Le partenaire, l’interlocuteur viable des États-Unis (sans parler de la Chine, de la Russie, de l’Inde, etc.) dans tout les domaines : militaire, R&D, politique, économique c’est pourtant… notre Europe.
L’Europe Unie, c’est 495 Mi d’habitants (300 aux US), la première puissance commerciale du monde (21% de la richesse produite), et la première contributrice à l’aide internationale. L’Europe Unie, c’est la plus solide législation environnementale, l’Europe des « good guys », qui montrent la voie. Bref, l’Europe Unie c’est l’Europe des podiums !

Par contre, désunie, on voit vite arriver l’Europe des losers ! La débâcle irakienne par exemple, avec 144 000 soldats américains sur place, et pour les « épauler », dépareillés, 4000 britanniques, 900 polonais, 500 roumains, 40 lituaniens, autant d’estoniens et 20 tchèques… en tout 6000 soldats d’Europe (mais pas européens), qui se battent en duel.
Un jour prochain nous aurons les moyens de dire tous ensemble oui ou non à une intervention, de peser dans la décision et de peser aussi donc dans le résultat d’un engagement.

La vieille Europe, fourbue de rhumatismes, c’est l’Europe du Conseil : les chefs d’États-nations réunis mais pas unis. Dernière illustration, Conseil d’octobre, quelques chefs d’État (en l’occurrence l’Italie et la Pologne) doutent de leur accord sur le « paquet énergie-climat », fer de lance législatif de notre volonté de lutte internationale contre le changement climatique. Drôle de démocratie que notre Europe d’aujourd’hui, ou les chefs d’états (exécutif) font aussi les lois (législatif) contre l'intérêt général (incarné par la Commission), et contre les citoyens (représentés par le Parlement.)
L’Europe unie et collective, c’est la tante Europe, en pleine forme, qui donne bien le change à Oncle Sam !

La France, quant à elle, parée de sa grandeur historique, culturelle, intellectuelle, linguistique, militaire n’est plus que bien peu de choses, nation isolée, à l’échelle géostratégique, économique, financière mondiale ; même si elle a toujours voulu jouer parmi les gros et s’est servi opportunément de l’Europe comme d’un marchepied. La France a la chance en effet de pouvoir peser lourd en Europe et de guider tous ses partenaires dans leurs choix, souvent vers son objectif, vers notre objectif. Elle en a la légitimité à la condition qu’elle mène avec honnêteté sa politique européenne, vis-à-vis de ses citoyens et vis-à-vis de ses partenaires. C’est aussi la responsabilité de ses élus. Nos élus démocrates s’y consacrent avec pugnacité. Ils sont pourtant bien seuls, moins opportunistes et populistes.

Mais ne nous inquiétons pas : nous sommes basques, bretons, wallons, parisiens, siciliens ou écossais, musulmans, catholiques, athées, agnostiques, mais nous sommes surtout européens. C’est dans cet esprit accompli que nous nous adressons ici à vous et à nos interlocuteurs :
nos cousins américains.

vendredi 24 octobre 2008

De Démocrate à Democrat

Les élections présidentielles américaines sont cruciales pour l’avenir de l’Europe et du monde. Souligner l’impact de la politique américaine sur notre dynamisme national et les interdépendances (financières et climatiques par exemple), renforce la perception du besoin d’une Europe politique forte.

Pour nous, européens, militants politiques démocrates, c’est clair. Ce blog tentera de vous le montrer à travers un message politique constant : les démocrates américains sont les cousins des démocrates européens. Si notre vision du monde et de notre société diverge sur de nombreux points (on part pour vérifier ça aussi), elle se rejoint notamment dans un combat commun contre le manichéisme, le conservatisme, la politique de la peur et de la domination.

Nous jouons modestement une part de l’avenir de notre Mouvement Démocrate. Nous souhaitons qu’il développe dès à présent ses réseaux dans cette perspective et marque sa présence au cœur de la politique internationale et auprès de Barack Obama.

Nous avons conçu ce projet pour remplir de nombreux objectifs, sans prétention, mais avec ce goût qu’on de nombreux militants pour les défis et cette volonté de faire bouger les lignes.

Martin partira du 31 Octobre au 7 Novembre, de Washington à Chicago, en passant par la Virginie, dans les points chaud de la dernière semaine de campagne (les swing states, on y reviendra) ouvrir grand ses yeux et ses oreilles, respirer à grandes bouffées l’air de la campagne démocrate, et renforcer les liens avec les démocrates américains mais aussi avec nos partenaires européens sur place.

L’heure est historique pour les démocraties modernes. La plus grande démocratie du monde va-t-elle enfin tourner le dos au conservatisme, à la guerre, à la peur ou la haine de l’autre? C’est un petit pas pour un démocrate et un grand pas pour l’humanité qui se prépare. Nous ne sommes pas assez naïf pour croire que tout va changer du tout au tout, car, période de campagne oblige, les candidats se tiennent dans un mouchoir de poche en termes idéologiques. Mais l’on sait aussi les dégâts causés par Bush à travers le monde. Le service qu’il a rendu à tout les extrémistes (aujourd’hui même al quaïda appelle à voter Mc Cain), à de nombreuses dictatures dans leur étouffement des oppositions au nom d’une pseudo lutte contre la terreur.


Jusqu’en Europe, et dans nos rues, on peut sentir les conséquences de cette guerre absurde. Il est bien pratique, le plan vigipirate, maintenu au niveau maximum depuis des années pour justifier les pouvoir excessifs de nos forces de l’ordre, et l’accession au pouvoir (du jamais vu sous la 5ieme) d’un ministre de l’intérieur.

Sans complexe, la jeunesse d’aujourd’hui passe les frontières, géographiques, et aussi politiques. Nous pouvons nous permettre ce que nos élus parfois ne s’autorisent pas, et ce, à juste titre. Eclaireurs sans gène, nous pouvons établir les prémices de ce qui peut devenir un pont solide par-dessus l’atlantique, entre les démocrates : c’est le projet OBAMANIA !

Nous tenterons donc, de part et d’autre de l’océan, de vous faire vivre en direct les élections (interviews, analyses, portaits) de renforcer notre dynamisme international, d’établir des liens privilégiés avec nos partenaires naturels outre-atlantique, de s’inspirer de leur campagne et de leur fonctionnement, et surtout de vous faire vivre par ce blog, l’aventure américaine de l’intérieur, avec un point de vue pas complètement journalistique, ni parfaitement politique, celui que chacun de vous, militant, jeune, ou tout simplement curieux, auriez pu adopter.

Restez en ligne : la suite arrive sous peu…

jeudi 23 octobre 2008

Obamania est réalisé grâce à

Céline Alléaume, coordinatrice du Projet Démocrate Européen
sous la direction de Marielle de Sarnez

Jean-Luc Bennahmias, député européen











Xavier Decramer, président du MoDem Belgique



Franck Faveur, président des jeunes démocrates














Patrick Zaoui
, Conseiller Municipal de Marseille







Anne-Marie Tapiero











Mohamed Laqhila







Mathieu Collet
Président des euros du village







Delphine Gallin





Mehdi Benchoufi










Axel Pougin de la Maisonneuve




David Boublil







mardi 21 octobre 2008

En Version Originale (VO)

Nous souhaitons par ce blog vous faire vivre une expérience politique aux États-Unis, à travers notre regard de jeunes européens et ce sera… en langue originale : c’est ainsi que nous vivons notre quotidien !

Nous ne traduirons pas les documents en ligne, quelle que soit la langue d’origine : pratiquer l’autre, être ouvert à sa culture et à sa pensée, c’est aussi faire l’effort de le comprendre. Goûter les accents (l’accent de nos interlocuteurs américains en français, ou l’accent français par exemple des journalistes en anglais ou le nôtre) c’est une des grandes richesses de l’échange culturel, source de rires souvent, qui fait tomber les inhibitions aussi.
Chaque jour à Bruxelles, nous portons la langue française et l’on est surpris de voir à quel point sa déshérence n’est que fantasmée, grâce à nos hôtes belges essentiellement, et comme beaucoup d’européens ont plaisir à la partager avec nous. Cet effort n’a pas de sens aux États-Unis, dans une relation bilatérale, et nous parlerons comme d’autres parlent chez nous : la langue du cru, avec force gestes et mimiques s’il le faut.

Si nous croisons des « minorités », par exemple hispanique, nous laisserons également libre court à leur expression spontanée, et nous nous réjouirons de ne pas parfaitement comprendre les mots parfois, mais de percevoir le ton, le geste, l’expression du visage.

Espérons que cette plateforme se transforme aussi, à l’image de la société d’aujourd’hui, en une agora variée et multicolore.

lundi 20 octobre 2008

Obamania est conçu et conduit par




Cyril Chadé

26 ans
Consultant Affaires Européennes
Lyon-Paris-Bruxelles

Politique :
Vice-Président, Jeunes Démocrates (09)
délégué national Europe, jeunes démocrate (08)
directeur des campagnes municipales et cantonales MoDem Marseille (08)
co-fondateur des jeunes UDF de Bruxelles (06)
co-fondateur des Jeunes Démocrates Européens (07)
attaché parlementaire européen UDF (05-06)


Études :
Affaires Européennes (MA) Pays-Bas (05)
Sciences politiques (Msc) Allemagne (05)


cyrilchade@yahoo.fr
0032 4 96 28 69 96

06 82 26 51 64





Martin Wittenberg

22 ans
Créateur E3C, compensation carbone volontaire
Marseille

Politique
Stagiaire au groupe ADLE, Parlement Européen(08)
Stagiaire au groupe UDF, Sénat (06)
Stagiaire ONU, NY (07)
Coopération YDE et LYMEC


Études
Commerce, Managment (MA) Euromed Marseille (08)
Stagiaire Elexon Ltd, Londres (05)


Martin_Wittenberg@hotmail.fr
06 43 37 18 94


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